MONTFLEURY (Antoine Jacob, dit) 1640-1685
Biographie
Après avoir fait de très bonnes études, il fut reçu avocat en 1660 ; mais, au lieu de suivre la carrière du barreau, il se fit auteur dramatique et débuta, cette même année, par une comédie en un acte, intitulée Le Mariage de rien.
En 1665, il épousa Marguerite de Soulas, fille du comédien Floridor, et continua à faire représenter des comédies, dont l’une, La Femme juge et partie (1669), obtint un succès tel qu’il concurrença celui du Tartuffe.
Colbert, qui l’avait pris en amitié, lui proposa d’entrer dans la finance et l’envoya, en 1678, en Provence pour recouvrer des sommes que le parlement d’Aix devait au roi ; Montfleury s’acquitta très-habilement de cette mission délicate.
Il allait retourner à Paris pour remplir un emploi élevé dans les fermes, lorsqu’il mourut d'hydropisie. Montfleury était instruit, spirituel et parlait parfaitement l’espagnol.
Ses comédies, écrites en vers faciles et bien tournés, abondent en traits heureux, en images vives et piquantes, en idées originales.
Œuvres
Théâtre
- 1660 : Le Mariage de rien
- 1661 : Les Bêtes raisonnables
- 1663 : Le Mari sans femme ; L’Impromptu de l’hôtel de Condé ; Trasibule
- 1664 : L’École des jaloux ou le Cocu volontaire (La Fausse Turquie)
- 1666 : L’École des filles
- 1669 : La Femme juge et partie ; Le Procès de la Femme juge et partie
- 1670 : Le Gentilhomme de Beauce
- 1672 : La Fille capitaine
- 1673 : L’Ambigu comique ou les amours de Didon ; Le Comédien poète
- 1674 : Trigaudin ou Martin braillard
- 1677 : Crispin gentilhomme
- 1679 : La Dame médecin